Les métiers des villageois; 1er épisode : les métiers du rail
Les métiers des villageois à l’aube du XXe siècle
1er épisode : les métiers du rail par Michel Guironnet
Grâce aux recensements de 1896, 1901 et 1906 de Saint Clair du Rhône (Isère) [1], il est possible de retrouver les métiers ; autres que « cultivateur » ou « propriétaire cultivateur » ; exercés par les villageois à l’aube du XXe siècle. Cette série d’articles ; appuyée également sur l’état-civil ; illustrée de cartes postales d’époque et de coupures d’anciens journaux locaux ; fait revivre ce temps disparu.
En 1896, Saint Clair est un village rural de 536 habitants, au bord du Rhône ; à une douzaine de kilomètres au sud de Vienne. Le Gabion, quartier groupé autour de son église ; abrite 172 personnes, la « population éparse » en compte 364.
En 1901, les chiffres sont équivalents, avec une légère baisse : 168 « individus » au village ; 343 dans les hameaux soit 511 en tout. En 1906, la population est de 142 habitants au « chef-lieu » et de 386 dans les hameaux : 528 au total. En 1906, plus de la moitié du village a moins de 40 ans : |
Les métiers du rail Nombreux sont les Sanclardaires travaillant pour le P.L.M, ligne de chemin de fer Paris Lyon Marseille construite entre 1845 et 1855.
La gare des Roches, Collection personnelle de l’auteur
Louis Gap, 46 ans en 1896, est « Chef de Gare », habitant avec son épouse Julie Chabaud dans la gare des Roches, en fait construite sur Saint Clair. Anthelme Charbon est « employé » et habite lui aussi sur place.
Aux termes d’un rapport présenté par le ministre de l’intérieur et approuvé le 31 octobre 1900 par le Président de la République, des médailles d’honneur et des mentions honorables ont été décernées aux personnes ci-après désignées, qui ont accompli des actes de courage et de dévouement et dont la belle conduite a été signalée pendant le mois de septembre 1900 :
Journal Officiel du 6 novembre 1900
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Pierre Vincent et Charles Meza sont « Brigadier poseurs » à la tête d’une équipe de « poseurs » (de voie ferrée) : François Lespinache, Pierre Rave, Michel Barbier.
« Moniteur Viennois » du samedi 4 janvier 1890 |
Très souvent, les épouses des « poseurs » travaillent aussi au P.L.M comme garde-barrières (il y a quatre passages à niveau sur la commune !) Aucun garde-barrières recensé en 1896 ! Simplement, le recensement les assimile à des « ménagères » épouses d’ « employés au P.L.M »
En 1901 et en 1906 :
Marie Dupuis, épouse de Jean Meza
Marie Bayle, femme de Louis Marthou
En 1906 :
Philomène Lombard, épouse de Michel Barbier
Marie Combe, femme de Michel Girardin
Un seul homme garde-barrières : Albert Bouix, marié à Victorine Vigier.
L’arrivée d’un train en gare des Roches, Collection personnelle de l’auteur
Notes
[1] disponibles « en ligne » sur le site des archives départementales de l’Isère